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--> Chapitre 13 (+ un sondage!)
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- Nesso : 0%
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Du Mardi 3 Juin 2003, 11:04 au Samedi 2 Août 2003, 11:04.
- Nalia ! Vite ! Lève toi, habille-toi ! Dépêche toi, paresseuse ! ! !
L’Elfe gémit, ouvrit un œil, le referma aussitôt. Un vigoureux coup de pieds dans les côtes la força à regarder autour d’elle. Jadeïla, devant elle, s’affairait à préparer leurs sacs.
Le lendemain de leur arrivée dans l’abri, l’Océanide, après avoir dormit douze heures, avait voulut se lever et partir immédiatement. Nalia, en bonne guérisseuse, s’y était opposé. Jadeï, après d’âpres négociations, avait finit par se rassoire, se contentant d’exercer Nalia à l’art difficile de la télépathie. La jeune fille apprenait rapidement, et sa professeur reprenait des forces à une vitesse fulgurante. Sa blessure, qui n’était pas encore totalement refermée, ne l’empêchait pas, malgré le désaccord de Nalia, d’accomplir de fréquents voyages entre le palais de ses parents et l’abri, pendant lesquels l’Elfe, inquiète et renfrognée, se morfondait, assise dans un coin de la grotte, observant le puit d’accès en espérant voir rapidement revenir sa compagne. Mais Jadeïla s’absentait souvent la demi-journée entière, ne revenant que le midi pour manger et se reposer, et repartant dans l’après-midi, pour enfin rentrer le soir. Là, elle exerçait Nalia, lui donnait des conseils, et souvent, veillait jusqu’à tard dans la nuit.
- Dépêche toi ! Debout ! ordonna l’Océanide. Nous partons !
- Mais… !
- Ne proteste pas ! Le temps presse. Lisaline la Douce vient de recevoir une véritable déclaration de guerre, et Finraël va bientôt arriver au passage.
- Co…comment le sais-tu ? demanda Nalia en s’habillant.
- Je suis allée là-bas pendant que tu dormais. J’en reviens à l’instant.
- Quoi ? Faire tout ce chemin dans ton état ! mais tu es folle ! s’écria Nalia, subjuguée.
Jadeïla sourit en voyant l’Elfe revêtir le costume océanide en toile grossière mais résistante, la jupe fendue sur les deux cotés et le haut sans manche dont le grand décolleté était resserré par de grosses lanières de cuir noire entrecroisées de bas en haut. Elle rabattit gentiment la capuche de Nalia sur le visage de celle-ci, et, avant que l’autre ne s’interroge sur son geste, Jadeïla ramassa ses affaires, et la pressant de se dépêcher, plongea dans le puit.
Nalia ne tarda pas à la rejoindre sous l’eau, et toutes deux remontèrent hors du gouffre. Elles nagèrent un moment en rasant le sol couvert d’algues vertes. Les deux jeunes filles avançaient rapidement, sans un bruit, elles fendaient l’eau sans laisser de trace. Nalia s’étonna de ne rencontrer personne. Tout était totalement désert.
Elles continuèrent ainsi pendant plus d’une heure. Les nageoire de l’Elfe commençaient à la faire souffrir, mais Jadeï, imperturbable, força l’allure.
Nalia s’arrêta tout d’un coup. Elle voulut demander à l’Océanide de l’attendre, mais ne put rien articuler. Une pensée étrangère venait de s’infiltrer dans sa tête, et une voix glacée et cruelle venait de prendre la parole :
- Viens…viens à moi…je vaux que tu vienne… ce serait tellement facile de venir me rejoindre…tellement facile et intéressant…je te ferais reine, Nalia, tu seras impératrice à mes côtés…Mais pour cela il faut que tu vienne… ne lutte pas…laisse moi te contrôler…
- NON ! hurla mentalement la jeune fille en secouant la tête, essayant de se débarrasser de la voix et de son lot de souffrance. Un étau sembla se resserrer autour de son crâne. Ce n’était pas vraiment douloureux, mais elle ne pouvait plus bouger. Une autre volonté, plus forte que la sienne, la contrôlait, tel un pantin à qui l’on fait faire tout ce que l’on veut.
Ses mains, qu’elle ne maîtrisait plus, attrapèrent le poignard, accroché à sa ceinture. Elle se vit, sans pourvoir rien faire, s’approcher de Jadeïla, qui, insouciante, nageait en tête.
Nalia continua à s’approcher…
Non !Non ! criait-elle dans sa tête. La voix se contentait de ricaner.
- Jadeï ! Attention !
L’Océanide, qui l’avait vu arriver du coin de l’œil, attrapa les deux poignets de Nalia, les emprisonnant dans ses mains. Les deux filles lutèrent pendant un moment, mais Jadeïla se rendit rapidement compte que la chose qui contrôlait Nalia décuplait ses force. Elle ne pouvait pas tenir plus. Réfléchissant rapidement, elle ne vit qu’une solution. Celle-ci ne lui plaisait pas, mais elle ne pouvait rien faire d’autre.
Lâchant brutalement les bras de Nalia, elle la repoussa violemment contre le fond, garnis de grosses pierres tranchante. L’Elfe hurla de douleur, mais sentit une force immense monter en elle.
- Lutte ! Lutte contre lui, Nalia ! cria Jadeïla, en profitant pour lui arracher l’arme des mains.
L’Elfe se concentra, ne pensant qu’à une seule chose : chasser l’intrus de son esprit !
Le démon, car c’était lui, résistait, ne voulant pas céder. Rassemblant tout ses efforts, Nalia le sentit pourtant faiblir. Peu à peu, elle retrouvait le contrôle de son corps, et la présence de l’intrus se faisait moins sentir. Jadeïla scrutait l’Elfe avec inquiétude. Elle ne savait pas maîtriser ses talents, et l’Océanide avait peur de la voir s’écrouler, à demi morte. Mais Nalia était exceptionnelle, elle s’en était déjà rendu compte. Endurante, et douée dès le départ. Jadeïla la regardait donc, et, quand elle vit Nalia baisser la tête, les traits crispés et les yeux fermés, elle sut que c’était finit.
Nageant vers la jeune fille, elle l’attrapa par derrière, et l’examina. Des égratignures plus ou moins profondes, apparues lors de sa chute sur les rochers, guérissaient et disparaissaient, à grand renfort d’étincelles. Mais Jadeïla remarqua que le flux d’énergie qui était à l’œuvre en ce moment faiblissait. L’Elfe avait usé presque toutes ses forces.
- Jadeï… murmura la jeune fille.
Sa voix, faible, était à peine perceptible, et l’Océanide dut s’y reprendre à deux fois pour l’entendre.
- Ne dis rien, Nalia… Repose toi… Nous sommes presque arrivées, endors toi… je vais t’emmener au passage… Dors, maintenant, Nalia…tu ne risque plus rien…
La voyant fermer les yeux, et soupirer silencieusement, Jadeïla sourit, presque attendrie. Prenant l’Elfe par la taille, elle se remit à nager, tirant Nalia à côté d’elle. Ce poids supplémentaire ne la gêna pas dans les premier kilomètres, mais, par la suite, elle devait multiplier les pauses et les arrêts.
« Elle avait raison, je suis encore faible ». Elle finit tout de même par arriver sur un rivage couvert de sable, l’île de Koros-Hanôr, où se trouvait le passage. Elle déposa Nalia sur le sable, laissa ses affaires à côté, et se laissant tomber près du corps inerte, ferma les yeux quelques minutes, gouttant au plaisir d’être allongée sur le sable fin d’une magnifique plage ensoleillée, bercée par le bruit des vagues.
Un mouvement l’empêcha de s’endormir. Nalia, s’était redressée et regardait autour d’elle :
- Qu’est ce qui s’est passé ? Ou sommes nous ? interrogea-t-elle faiblement.
- Sur l’île où se trouve un des principaux passages de mon royaume. Ce qui s’est passé… eh bien… tu te souviens de t’être battue contre le démon ?
- Oui… ca je m’en rappelle… mais pourquoi m’avoir poussée sur ces rochers ?
- La douleur décuple les forces. Il faut parfois recourir à des moyens peu agréables pour parvenir à ses fins.
- Ah ? Et ensuite…je me souviens que j’étais très fatiguée…tu m’as dit de dormir…
- Oui, et après, je t’ai amenée ici…
Elle se leva :
- Viens avec moi, je dois te montrer plusieurs choses avant que tu ne parte…
Nalia s’exécuta, et, soutenue par Jadeï, marcha à ses côtés vers une grande ouverte noire, rocheuse, qui s’enfonçait dans le sol, à quelques mètres de là .
- Voilà le Passage. Mais avant que tu ne le franchisse, tu dois accomplir l’échange…pour reprendre les forces nécessaires pour aller d’un monde à l’autre. Essaies sur ce palmier, là !
Nalia s’approcha de l’arbre dont les racines entouraient le Passage, et posa ses deux mains, bien à plat, sur le tronc.
Elle entra rapidement en transe, et regarda le flot d’étincelles qui coulaient le long de ses bras avec intérêt. Quand celui-ci se tarit, l’Elfe se sentait forte et sure d’elle. Sa fatigue physique n’avait pas disparut, mais elle sentait une nouvelle force monter en elle.
Jadeïla lui donna ses dernière recommandations :
- N’oublie pas. La douleur peut augmenter tes forces, et, si tu dors ou que tu es évanouie, Goshenar ne peut pas te repérer. Soit prudente. Une fois arrivée dans le monde des Farfadets, attends Finraël. Il est en chemin. En premier lieu, trouve un moyen de libérer Erza. Ainsi, l’armée de Lisaline pourra se mobiliser dans la lutte contre le démon et non dans une stupide guerre de frontière. Cela te feras gagner du temps. Sois discrète, choisit tes compagnons de route avec soin, si possible, évite les grandes villes et marche de nuit.
- Et toi, que vas-tu faire ? interrogea Nalia, qui aurait aimé que l’Océanide l’accompagne.
- Rentrer au palais, préparer nos soldats. Prépare toi à ce que je te rejoigne, mais ne m’attends pas.
Elle soupira, et, voulant couper cours aux démonstrations d’affections et aux remerciement de Nalia, elle poussa l’Elfe vers le passage en murmurant :
- Fais attention à toi !
Puis, les larmes aux yeux, elle parti, rapidement, sans se retourner, ne s’arrêtant que pour ramasser ses affaires, restées au bord de la mer. Nalia la regarda entrer dans l’eau sans une éclaboussure, puis, prudemment, en s’agrippant aux parois noires, se laissa glisser dans la passage.
Elle descendit pendant un moment sur une pente raide, puis, comme la première fois, le Passage remonta brusquement, et débouchait sur un paysage nocturne. Le vent frais balayait le visage de Nalia, et lui semblait tel une bénédiction par rapport au climat tropical du royaume de Jadeï.
Elle se rendit compte qu’elle se trouvait sur une colline. Le Passage, entourée d’arbres(cela enchanta Nalia) était protégé des regards.
Se demandant à quoi ressemblerait Finraël, qui, apparemment, devait prendre le relais de l’Océanide, Nalia essaya de se l’imaginer. Mais, ne sachant pas comment était, physiquement, les Farfadets, elle y renonça bientôt, et préféra s’asseoir au pied d’un arbre pour l’attendre.


Ecrit par Cassandra, le Mardi 3 Juin 2003, 11:04 dans la rubrique Textes de Cass.

Commentaires :

roussetoujours26
roussetoujours26
03-06-03 à 18:10

bon je l'ai copier mais j'ai pas encore eu le temps de les lire le 12 et le 13