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Destinées
--> Chapitre 12, encore une fois ni relu ni corrigé!
Les parois froides et lisses défilaient entre ses mains tendit qu’elle nageait, attentive à ne pas se cogner contre la roche. Après être descendue à la verticale, elle rencontra un coude et fut forcée de remonter brusquement. Une faible lueur, tout là-haut, lui redonna courage. Après un moment qui lui parut fort long, elle sentit l’eau s’écarter autour d’elle, tendit que le vent la faisait frissonner. Ses cheveux, décoiffés, voletaient autour d’elle.
L’Elfe inspira et expira bruyamment, plusieurs fois, pour se réhabituer à respirer en surface. Elle regarda autour d’elle. partout, de l’eau. Nulle trace de Jadeïla.
Inquiète, la jeune fille commençait à se demander si on ne lui avait pas tendue un piège, en l’abandonnant, là, seule à la merci de tous les dangers de la mer.
Elle songea à effectuer de nouveau la traversée du passage, mais se rappela les sirènes. L’Océanide les avait-elle tuées, ou simplement blessées ? Et l’Elfe se sentait incapable d’affronter à nouveau les Gobelins. Non, il fallait continuer. Mais où ? Et qui la guiderait ? Où était donc passée l’Océanide ?
L’adolescente n’eut pas le temps de chercher bien loin. Une tête encadrée de cheveux blonds trempés venait de refaire surface. Les deux jeunes filles nagèrent l’une vers l’autre, et Jadeï expliqua :
- Désolée de t’avoir abandonnée ainsi, mais je devais d’abord aller au nouvelle. Depuis le décès de mon père, tout à changé. Ma mère ne peut pas conduire les troupes à la guerre, et les ennemis nous assaillent de partout, aussi bien sur terre qu’en mer. Les conseillers du roi ne sont plus sûrs. Ce sont des fourbes et des hypocrites, j’ai déjà eut l’occasion de m’en rendre compte. La seule solution est de te faire passer chez les farfadets en toute discrétion. Le pays de Finraël n’est en guerre que sur une de ses frontière, vous aurez le champs libre. Mais nous devons quitter au plus vite cet endroit, si nous tenons à rester les seules dans le secret. Suis moi. J’ai repéré un refuge près d’ici. Plus personne ne s’en sert. Il doit y avoir des vivres et de quoi refermer ma plaie. Nous y resterons uniquement le temps de reprendre des forces. J’en profiterais pour t’enseigner quelque tours des plus utiles. Tu découvriras le reste en temps et en heures. Allons-y, maintenant. La nuit, les gardes dorment, et nous parviendrons au refuge avant que quelqu’un se rende compte de notre présence dans ce royaume.
Nalia acquiesça, et fit savoir à l’Océanide qu’elle était prête. Celle-ci, grimaçant à cause de sa blessure, plongea et se laissa couler, vers le fond tapissé d’algues. Nalia la suivit du mieux qu’elle pouvait. Tout ce qui l’entourait était nouveau pour elle. Des poissons aux multiples couleurs, qui, effarouchés par le passage des deux voyageuses, allaient se cacher dans les rochers, au fort courant qui balayait l’océan et lui donnait des difficultés à avancer en ligne droite…
Jade s’arrêta soudain au bord d’une fosse pour reprendre son souffle. Son visage, plus pâle qu’à l’ordinaire, témoignait de son épuisement.
« Ma petite Nalia, seule toi a déjà vu Jadeïla-Marsola à bout de force… » songea-t-elle amèrement en essuyant le sang qui coulait toujours de sa blessure. L’eau salée n’arrangeait pas les choses. Empêchant le sang de coaguler, elle augmentait encore les souffrances de l’Océanide.
Celle-ci releva la tête, défiant la douleur et la fatigue. Elle ferma les yeux, et se laissa basculer dans l’abysse, en faisant un geste à Nalia, lui faisant comprendre qu’elle devait la suivre.
L’Elfe, admirative devant le courage et la force de volonté de sa compagne, lui proposa de l’aider à avancer.
Jadeïla refusa. Sa fierté l’en empêchait. Son peuple était avant tout guerrier, déterminé. La jeune fille était la plus forte. Elle avait déjà fait ses preuves, par ses dons pour ce que les Elfes appelaient la Magie. On la connaissait comme puissante, calme et sure d’elle, manipulatrice. Pas méchante, car elle répugnait à tuer quelqu’un pour rien. Mais dangereuse. Oh combien dangereuse, malgré sa petite taille et son aspect fragile.
Mais pour l’instant, un voile noir obscurcissait ses yeux, sa tête tournait, bourdonnait, elle réprima une forte envie de vomir. Cela faisait plus de deux semaines qu’elle marchait sans cesse, passait d’un monde à l’autre, ne s’accordant qu’un minimum de repos et de nourriture. Après son entrevue avec Finraël, la jeune fille avait refusé de dormir chez son ami pour retourner chercher Nalia, traversant deux Mondes de part en part, en seulement deux jours. Un vertige l’arrêta. Puisant dans ses dernières forces et surtout dans la force de caractère que beaucoup lui enviait, elle continua à nager, toujours plus profond. Nalia, inquiète pour celle qu’elle considérait maintenant comme une professeur, s’abstint pourtant de tout commentaire, continuant de la suivre, aux aguets, prête à la soutenir se cela s’avérait nécessaire. Elle estima leur descendre à plus de trois kilomètre en dessous de la surface. Bizarrement, la pression ne les gênaient pas. Jadeïla s’arrêta enfin devant un orifice taillé dans la roche noire. Elle nagea et, suivie de Nalia, se retrouva à l’intérieur. Elles suivirent un puit qui s’ouvrait, en haut, sur une pièce sombre où elles pouvaient respirer librement. L’Océanide soupira de soulagement. Elle avait réussit. S’allongeant sur le rebord du puit, elle se frotta vigoureusement les yeux, espérant faire disparaître l’épuisement qui la broyait. Mais peine perdu. S’en remettant aux soins de Nalia, l’Océanide s’évanouit, vaincue par la fatigue et la douleur.
Le premier geste de Nalia fut d’ouvrir son sac pour y chercher des bandages. Heureusement, le baluchon, étanche, n’avait pas subit de dégâts trop important. La jeune fille attrapa, tout au fond, une fiole bleu, et en déversa le contenue sur la plaie béante et infectée de Jadeïla.
« Et elle disait que c’était superficiel ! Folle ! » Mais, tout en la traitant de tous les noms, l’Elfe admirait le courage et le caractère d’acier de Jadeï, allant même jusqu’à l’envier. Tout en la soignant, Nalia ressenti une intense sympathie pour l’Océanide, qui, malgré son air inquiétant au premier abord, donnait tout ce qu’elle avait pour sauver des vies.
Quand la jambe de la jeune fille fut pansée et qu’elle eut avalé une décoction qui l’aiderait à se reposer, l’infirmière improvisée fit le tour de la petite pièce où elles se trouvaient. Des vêtements, des armes, de la nourriture miraculeusement conservée, dans un coin, une outre remplie d’eau douce. Elle avait mauvais goût, mais on ferait avec.
Après avoir étendu le corps inerte de sa compagne sur une couverture, Nalia se restaura, changea de vêtement, et passa en revue les armes. Des épées rouillées, des dagues en plus ou moins bon état, un arc presque neuf, qui pourrait aisément remplacer celui que Jadeï avait été contrainte d’abandonner avant de plonger dans le lac Miroir, une réserve de pierre pour les frondes.
L’Elfe se rendit soudain compte qu’elle se trouvait dans un état de fatigue presque aussi intense que celui de l’Océanide. S’étendant à côté d’elle, la jeune fille ne tarda pas à s’endormir, d’un sommeil lourd et sans rêve.

Ecrit par Cassandra, le Jeudi 29 Mai 2003, 16:49 dans la rubrique Textes de Cass.

Commentaires :

roussetoujours26
roussetoujours26
02-06-03 à 18:09

ben je copie et apres je le lie