Destinées
--> Chapitre 14
SONDAGE : Sachant que comme mes personnages sont tous des ados qui ont (en age mantal, parce que Jadeï a 150 balais, c une vieille!) entre 14 et 18 ans, il y aura forcément un couple. Le garçon le plus visé étant Finraël, et sachant que la fille qui ne sera pas dans le couple mourra surement à la fin de l'histoire, que préféreriez vous?
Du Mardi 10 Juin 2003, 11:09 |
0%- Et bien quoi ? interrogea sèchement Nalia en se levant.
Le garçon rougit, mais ne répondit pas. L’Elfe le détailla. Grand et mince, le regard honnête, les cheveux blonds. Il ressemblait beaucoup aux Elfes, mis à part ses oreilles sans pointes et ses vêtements, une chemise beige et un pantalon assez large marron, de toile fine, qui lui arrivait à mis mollet. Ses pieds étaient protégés par des chaussures fermées en cuir souple.
Le garçon se dandinait timidement, passant d’un pied sur l’autre. Apparemment, il ne savait pas quoi dire.
Nalia, amusée, demanda :
- Je peux savoir pourquoi tu ne parle pas ?
- Et bien…heu…tu es très différente de ce à quoi je m’attendais…
- Si ca peut te rassurer, je ne t’imaginais pas du tout comme ca non plus…Finraël.
Le jeune homme sursauta, mais, se souvenant de ce que lui avait dit Jadeïla, continua :
- En effet, c’est moi. Et toi, tu es Nalia ? l’Elfe ?
- Et bien oui. Alors…tu m’as retrouvée…que faisons nous maintenant ?
Le garçon sourit et expliqua :
- Nous allons descendre dans la petite ville qui se trouve au pied de cette colline. Nous y passerons la nuit. Ensuite, nous nous dirigerons discrètement vers le palais de ma mère, qui sera peut-être en mesure de te donner des informations… Et nous trouverons un moyen de délivrer ma sœur sans avoir à nous battre… en tout cas c’est ainsi que le dit la prophétie.
- On m’a beaucoup parlé de cette prophétie… Tu peux me la réciter ?
Finraël rougit :
- La plus commune, c’est la version océanide :
Narmud Kalar Elselbir
Asta naura marken-Tir
Last’ama koram Môrikar
I osto’o sytunofar
Anora seyem Nalia orequer.
Puis, il traduisit, en Farfadet :
Quand treize années révolues
De naissance Elfique sera
Celle qui, l’ennemi vaincra
Tous les dangers elle bravera
Celle qui se nomme Nalia.
En Océanide, si on prend dans l’ordre les premiers signes de chaque vers, on obtient ton prénom. Il y a d’autres strophes, mais celle-ci est la première et la plus connue.
- Je vois. Donc, tu disais que nous allions nous diriger discrètement vers ton château… mais…tu es un prince…et donc normalement tu es connu…
- Officiellement, je viens accueillir ma cousine Ligniël, de retour de chez les Océanides…
- Mais je ne ressemble pas du tout à une Farfadine ! s’écria Nalia .
Finraël sourit avant de répondre :
- Jadeï m’a expliqué que tu pouvais te transformer…Cette faculté pourrait nous être très utile…
- Et que dois-je modifier ?
- La forme de ceci… murmura le jeune homme en frôlant du bout des doigts la pointe des oreilles de Nalia. Celle-ci frissonna, autant sous le contact de la peau du garçon qu’a cause de ce qu’il lui demandait. C’était exactement comme ci on lui demandait de renoncer à sa nature Elfique !
Cependant elle ne protesta pas, et s’exécuta sous le regard éberlué de Finraël, qui n’avait jamais vu cela auparavant.
- Bien, maintenant, les cheveux…
- Quoi, les cheveux ? grogna Nalia en portant ses mains sur ses mèches brunes.
- Ils sont trop foncés… la plupart des Farfadets sont blonds ou roux… Et cela peut te rendre repérable…
Nalia soupira, mais se laissa convaincre. Dans ce genre de situation, il fallait souvent renoncer à des choses trop personnelles pour se fondre dans la population. Elle se retrouva donc blonde, et quand Finraël réclama qu’elle modifie aussi la couleur de ses yeux, elle se mit à crier :
- Mes oreilles, passe encore, mes cheveux, c’est déjà beaucoup, mais maintenant… qu’ont il fait de mal, mes yeux ?
- Ils sont bleus… déclara simplement le jeune homme. Et arrête de crier comme ca, nous ne sommes pas censés ameuter tous les habitants de la ville, mais nous faufiler entre eux sans nous faire remarquer !
- D’accord, d’accord…soupira Nalia. De quelle couleur ?
- Comme les miens, si possible. Nous sommes sensés avoir des liens de parenté.
Nalia serra les poings et se mordit la langue pour ne pas répliquer. Quand enfin son « supplice »fut finit, elle s’assit par terre. Tous ces petits exercices l’avaient fatiguée. Elle ne se rendit pas compte tout de suite que Finraël s’était glissé derrière elle et que, assit en tailleur et un peigne à le main, il commençait à démêler ses cheveux. Quand elle lui demanda ce qu’il faisait, le garçon répondit, amusé :
- Je joue au coiffeur. Nous t’achèterons des vêtements là bas, mais il vaut mieux que tu sois déjà coiffée comme les autres.
Au bout d’un moment, le garçon tendit un miroir au cadre doré à l’Elfe. Les yeux, maintenant marron de la jeune fille s’agrandirent de stupeur. Etait-ce bien elle, cette fille aux cheveux couleur de paille enroulés en chignon ? Sa nouvelle apparence semblait lui donner deux ou trois ans de plus. En s’apercevant de sa stupéfaction, Finraël lui assura qu’au moins, on ne la reconnaîtrait pas.
Cette remarque arracha un sourire à la jeune fille, qui ramassa ses affaires et proposa de partir. Le prince accepta, et, suivit de Nalia, il se mit en marche. Le sentier, à peine marqué dans la forêt, descendait la colline en serpentant.
Nalia remarqua que le soleil commençait à disparaître derrière l’horizon, teintant le ciel de nuances rosées et orangées qui illuminaient une petite ville construite à flanc de colline. Nalia poussa un cri étonné en se rendant compte que toutes les habitations, carrées ou rectangulaires, se constituaient…de pierres ! Dans son monde, ce matériau rare et précieux était avant tout réservé à Irmana et à quelques monuments que l’on voulait préserver du mauvais temps… Une telle profusion de roche était, selon sa mentalité Elfique, une marque d’immense richesse.
Finraël, qui attendait sa réaction, ne put s’empêcher de sourire. Ils continuèrent à marcher sans dire un mot. Tryëlmalys, entourée de ses remparts, grouillait d’activité de toute sorte. Nalia s’en rendit compte au premier coup d’œil. Des marchands criant la qualité de leurs produits, des enfants qui se poursuivaient, bousculant sans ménagement les plus agés…Nalia retrouvait exactement la même atmosphère qu’à Irmana. Comme à Irmana, on lui jetait des regards curieux. Elle ne s’en rendit pas compte tout de suite, mais dès qu’elle s’en aperçut, la jeune fille rougit. Elle baissa la tête, évitant de croiser les regards des passants.
- Redresse toi ! Tu es sensée être ma cousine, et je te rappelle que ma cousine est une personne de haut rang ! ordonna Finraël, qui, lorsqu’il ne prêtait pas attention à sa timidité, pouvait se révéler autoritaire.
L’Elfe songea que le garçon avait le même caractère que son frère. Calme, mesuré, mais doté d’une sorte d’énergie qui faisait que, quoi qu’il advienne, on lui obéissait, et pas seulement parce qu’il était prince. Même s’il ne s’en apercevait pas (et Nalia était sure que s’était le cas !), cette tendance, inscrite dans son caractère, le rendait fort.
Les deux adolescent se déplacèrent un moment dans un dédale de petites ruelles bordées de grandes maisons à l’architecture simple mais solide, et Finraël guida la jeune fille vers un magasin, à un coin de rue. La jeune fille frissonna. Bien qu’il ne soit pas différent des autres, ce bâtiment ne lui inspirait pas confiance. Il se dégageait de lui quelque chose qui effrayait l’Elfe, la poussant à partir en courant, à s’éloigner le plus possible. Malgré tout, elle ne fit pas part à son compagnon de ses impressions, et entra à sa suite dans la boutique éclairée. Des portants, pleins de vêtements de toutes les couleurs et de toutes les formes, étaient exposés un peu partout. Aux milieu d’eux, une petite bonne femme ridée s’affairait, raccrochant une jupe par-ci, dépliant une chemise par-là…
Nalia eut un haut le cœur en la voyant. Non pas que la marchande fut si laide. Mais elle ne lui inspirait pas confiance, et, encore une fois, l’Elfe eut envie de s’enfuir au loin, de retourner se cacher chez elle.
Inspirant à fond, elle parvint à garder une expression détachée. La petite vieille s’approcha d’eux, et, reconnaissant le prince, murmura d’une vois mielleuse, trop mielleuse au goût de Nalia :
- Pardonnez moi, Majesté, si je ne m’incline pas devant vous et la jolie jeune fille qui vous accompagne, mais je suis atteinte de rhumatisme horrible, et le médecin m’a ordonné de ne pas me pencher, même pour faire la révérence devant le passage de votre Altesse…
Finraël, en prince compréhensif, la gratifia d’un sourire. Nalia, le cœur battant la chamade, sentit les mains fripées de la vieille la toucher, pendant qu’elle prenait ses mesures, lui proposait une robe bleue, une tunique verte, lui proposant de choisir entre divers tissus. L’Elfe, pâle comme un linge, parvint pourtant à se maîtriser, et, avec le plus grand naturel, joua les jeunes filles préoccupée par sa personne, demandant son avis à Finraël, changeant d’avis, se reprenant à plusieurs fois pour choisir. Au bout d’un moment, sentant qu’elle n’allait pas pouvoir jouer la comédie plus longtemps, elle s’arrêta sur plusieurs vêtements dans les tons violet et bleus, le prince paya, et l’entraîna dehors. Avant de sortir, Nalia croisa le regard de la vieille. Une étincelle de convoitise passa dans les yeux de la vendeuse. L’Elfe su alors qu’elle avait été reconnue.
J'veux trois comment's SVP!
Ecrit par Cassandra, le Mardi 10 Juin 2003, 11:09 dans la rubrique Textes de Cass.
Commentaires :
tite-so
Ca te fait déjà a commentaires!
Je trouve ton histoire super cassou!!! Tu écrit vraiment bien!! Le mieux est que tu arrive a nous faire ressentir ce que l'ado ressend enfin l'ado elfe!!! Voilà!! Bisous cassou!!! Lou