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Histoire pour tous!
--> Troisième édition! (toujours en attente de titre!)
Le concepte est ici

* ** *** ** *

Histoire:
Le sol trembla sous les sabots des chevaux du Comte de Lansaval. Lyane, qui guettait à la fenêtre depuis l'aube, gémit de contentement. Enfin... Enfin, ils venaient la chercher. Du haut de ses dix-sept ans, elle fixa les cavalier qui allait l'emener vers la gloire. Servir de lectrice à la Comtesse de Lansaval mère... Quel tremplin vers Versailles! La jeune fille se releva de sa bergère. Ses longs cheveux noirs, relevés en une couronne de tresses, ses grands yeux verts étincelants de joie et de défi, tout en elle était une promesse. Oui, elle serait la prochaine Étoile de Versailles...

On frappa à la porte, Sofia, la nurse de Lyane pénétra dans la vaste chambre bordeaux.
"-Mademoiselle ! Les envoyés du Comte de Lansaval sont arrivés, vous êtes attendue en bas !"
Lyane n'arrivait toujours pas à le croire, elle attendait ce moment depuis des années maintenant. Elle allait avoir sa place à la Cour ; elle ne serait plus, juste la fille du Duc de Riel, ou la soeur de Frédéric de Riel, le jeune homme le plus en vue de la Cour ; elle allait enfin devenir une adulte.
Elle se dirigea vers sa glace, vérifia qu'elle présentait bien puis elle s'apprêta à descendre. C'était sans compter qu'elle était encore sous la responsablité de Sofia jusqu'à ce qu'elle franchisse le seuil de la propriété...
"-Mademoiselle ! Votre corset n'est pas assez serré, approchez !"
Une fois que sa robe fut bien ajustée, la jeune fille se retourna et s'adressa à sa confidente.
"-Sofia, merci pour tout ! Vous aurez toujours une place dans mon coeur. Je vous écrirai, c'est promis.
-C'est bien sûr que vous n'avez rien oublié ? Je ne serai plus là pour assurer vos arrières désormais, il vous faudra vous débrouiller seule !
-Je le sais Sofia, mais je n'ai pas peur, tu m'as bien préparé à cela !"
La vieille dame baisa le front de sa protégé, l'admira une dernière fois, puis elle sortit, ouvrant le chemin à celle qui était promise à un brillant avenir. La jeune fille suivit sa gouvernante, courant presque tant son impatience était forte. Une volée d'escalier défila sous ses pieds, et elles franchirent la grande porte du chateau. Lyane inspira profondément l'air frais, espérant y puiser assez de courage pour ne pas pleurer. Elle allait tout quitter. Son chateau, sa nurse, sa famille... Mais en contrepartie, quelle brillant avenir s'offrait à elle! Elle baissa la tête, prenant une allure respectueuse de circonstance.

Elle se dirigea vers les cavaliers précédé de sa nurse, elle les salua et écouta les dérniéres recommandation de Sofia:
-"Mademoiselle, soyez bien poli, suivez bien les conseils que l'on vous donnera, et...
-Oui, ne t'inquiéte pas Sofia, je ferais attention a moi, tu pourras me rendre visite?
- Ca serait avec plaisir mademoiselle Lyane mais a mon age, il m'est bien difficile de suppoter un si long voyage"
Elle colla sa bouche sur les joues de la jeune fille, et hésitant un instant, l'entoura de ses bras, comme une mére qui regréter de devoir quitter son enfant, lyane senti comme une goute d'eau, lui couler le long de sa joue, Sofia était bien triste de voir s'en aller Lyane, mais elle savait que c'était grace a ce travail, qu'elle pouvoir grandir!!
Lyane, monta sur le cheval que lui tendant un jeune homme, surement le fils de la contesse de Lansaval, il était d'une élégance...

Ses beaux cheveux roux encadrant son doux visage aux traits quelque peu féminins faisaient ressortir la beauté des ses yeux vert émeraude. Il semnlait y avoir sur son visage autant de taches de rousseur qu'il y a, la nuit, d'étoiles dans le ciel; son sourire était si chaleureux que... "-Mademoiselle? demanda-il, peut-être pourriez-vous montez sur le cheval..." Lyane, arachée à sa comtemplation, bredouilla quelque chose qui ressemblait vaguement à un "Euh... ou...oui, oui, bien sur" avant de se diriger vers le bel étalon blanc qu'on lui présentait.

Lyane monta gracieusement sur sa monture. Elle soupira d'aise. Elle suivit le jeune homme du regard et, quand il vint se placer au milieu des domestiques, elle hoqueta de stupeur. Il était si beau, si élégent, si rassé! Il ne pouvait pas etre un domestique! C'était impossible! La jeune fille aretta de le fixer et regarda droit devant elle. Tout son corp était troublé, tellement quelle en oublia sa pauvre Sofia et partit sans un dernier signe de la main. Le long cortège s'ébranla et l'on se mit en route sous le pâle soleil de cette fin d'après-midi. Les terres du Compte de Lansaval se trouvait à une soicentaines de lieux. Lyane et son escorte n'y arriverais pas avant la tombée de la nuit...

Les chevaux se lancèrent dans un vif galop : le corps tout entier de Lyane vibrait au rythme des fers des chevaux claquants sur le sol. Sa robe pourpre dansait dans le vent, laissant apparaître ses petits mocassins..
Raide sur son cheval, les yeux mouillés et le regard dans le vide, la jeune fille repensait à sa nurse qu'elle avait abandonnée.. elle espèrait de tout son coeur que Sofia lui écrirait, au moins une fois.. Au moins pour prendre de ses nouvelles.. au moins pour lui montrer qu'elle ne l'oubliait pas..

Elle était perdue dans ses pensées lorsqu'une goutte de pluie tomba sur le bout de son nez qu'elle avait petit et gracieux : le ciel s'était couvert de sombres nuages, et un orage s'annonçait..

<< Halte ! cria le valet qui menait le groupe, nous allons nous restaurer dans cette auberge, et, si l'orage nous prend de court, nous dormirons ici.
_ Mais, et la comtesse de Lanseval ?  Ne sera-t-elle pas inquiète, en ne nous voyant point arriver ? prononça Lyane timidement.
_ Ne vous faites pas de soucis Mademoiselle, la comtesse a l'habitude, elle sait que nous arrivons souvent avec un ou deux jours de retard. De plus, les chevaux ont besoins de repos, et un peu de foin et d'eau ne pourront pas leur faire de mal !
_ Soit, se résigna Lyane, légèrement déçue de ne pas avoir pu rencontrer la dame le soir même. >>

Elle descendit gracieusement de sa monture, et leva le nez. En lettre d'or était écrit :


<< Auberge des rosiers >>.


Quel doux nom !
Elle adorait les rosiers, surtout les roses anciennes : elle aimait les cultiver, et humer leur odorant parfum; elle aimait les voir s'épanouir et s'ouvrir dans toute leur splendeur; elle aimait les collectionner et les admirer toutes, tous les jours, en vantant leurs qualités à Sofia; mais le plus beau de tout, le plus magique, ce qu'elle préférait, était de recevoir un bouquet de rose de l'être aimé..
Ahhh.. si seulement ce beau domestique ( quel était son nom d'ailleurs ? ) pouvait lui offrir une poignée de roses, rien qu'une poignée,  en lui donnant à nouveau ce sourire si chaleureux qui lui avait fait monter le sang aux joues quelques heures plus tôt et qui l'avait rendue, en moins de 30 secondes, follement amoureuse...

A vous d'écrire la suite...
Ecrit par CharlottAmorr, le Jeudi 5 Juin 2003, 21:42 dans la rubrique Partie commune.

Commentaires :

CharlottAmorr
CharlottAmorr
05-06-03 à 21:50

La jeune fille sursauta. Qu'avait-elle pensé? Qu'elle aimait un domestique! Qu'elle folie! Elle releva la tête, arrogeusement, comme pour s'autodéfier de penser l'inverse. Elle entra donc, d'un pas conquérant et majestueux, dans la salle commune de l'auberge. Elle jeta sur tout un regard de dédain et alla s'assoir sur un fauteuil près de la grande cheminée de grès et réclama:
- Une soupe de cresson, bien chaude et bien salée!
Elle entreprit d'enlever sa mante trempée et de desserer, très légèrement, sa robe. Sa coiffure lui paisait mais elle préfèrait grader sa courrone de cheveux à défaut de véritable courronne.
- Mademoiselle... Votre soupe...
Lyane se returna vers la voix et sourit au nouveau venu lorsqu'elle eu finit de le détailler; un petit homme, aussi large que haut, à la face poupine et aux yeux bleux d'ange. Il l'a regardait avec émerveillement et lorsqu'elle prit son bol de soupe et soupira de joie comme si une sainte l'avait approché.
- Je suis vraiment enchanté d'éberger la magnifique fille du Duc de Riel, ne fusse que pour une seule nuit... Avez vous besoin d'autre chose?
Lyane fit signe que non et se retourna vers le feu craquant. Elle fixa les flammes et but à petites gorgées sa soupe.

 
Lili-la-tigresse
Lili-la-tigresse
05-06-03 à 22:40

Re:

- Bien Lauranne, laissez-moi... . La comtesse de Lanseval était bien lasse en cette fin d'apres-midi. Le temps était doux, mais encore frais, comme souvent en cette saison. La comtesse portât une main sur son ventre rebondi. Elle attendait son 9ème enfant, à 40 ans passés. Un vrai miracle croyait-elle. Elle ne pensait pas, à son age, etre encore capable d'enfanter. Elle le redoutait un peu, d'ailleurs. Le temps n'avait pas épargné ses forces. Son mariage, très tôt, avec un homme beaucoup plus vieux qu'elle. Elle avait espéré qu'il décède vite, mais une douce magie l'avait envahie auprès de cet homme. Maintenant, elle redoutait que le seigneur rapelle à lui ce beau vieillard, qu'elle aimait tendrement. Le seigneur! Il avait toujours semé des embûches sur sa route, afin de l'éprouver. Mais elle etait là, à quarante ans passés, à porter son neuvieme enfant.

Ensuite elle était venue à la Cour, encore jeune, afin de servir d'appui à son Comte de mari. Paris, ce n'était pas comme la campagne, il fallait paraître, être forte, rayonner, masquer, tricher et intriguer. Tout y était plus compliqué. Surtout quand votre beauté et l'âge de votre mari font aller bon train les mauvaises langues. Mais elle avait résister. Elle était toujours là, son mari aussi, sa réputation sans tache.

Ses neufs enfants, enfin presque neuf enfants. Un petit mort avant même d'être né. Un autre n'ayant pas passé plus de deux ans avec eux. Deux petits garçons en plus... Juste après un petit malingre et deux filles... Elle pensait alors que son mariage était maudit. Mais bien vite vinrent les jumeaux, beaux, fort, racés... Tout comme leur père. Puis vinrent encore deux filles...Et voilà, la relève... A 40 ans. Bien sur, il y avait cet autre, celui qu'elle n'osait pas nommer...Né alors qu'elle n'avait que 16 ans, abandonné aux domestiques... Celui qu'elle avait tu pendant si longtemps avant de craquer, un soir, et de tout avouer à son mari. Il avait été tellement compréhensif... Mais elle devait se taire à la Cour, afin de ne pas devenir une arme dans les intrigues contre son mari. Le neuvième donc, allait poindre son nez, d'ici la fin de la saison...

Et cette courtisane, cette petite sotte qui trouve judicieux de s'enfuir avec un amant juste avant que ne commence la saison des réjouissances à Versailles... Juste au moment le plus fatiguant pour une dame de la Cour... Enceinte, qui plus est... Plus toute jeune de surcroît. Et mariée au Comte de Lansaval... Non, elle s'était enfuie!! Elle qui détestait avoir à faire avec du nouveau personnel... Il allait falloir accueillir la nouvelle venue, lui montrer les usages, faire bonne figure, y compris devant ses fautes! Vraiment, elle n'avait pas besoin de ça.

D'autant plus qu'on disait jusqu'à la Cour que la fille du seigneur de Riel était belle comme le point du jour...

 

-----------------------------

Voila pour le texte, faudrait m'envoyer le reste pour les fautes d'orthographe :) dites moi ce que vous pensez de ma prose les filles!


 
CharlottAmorr
CharlottAmorr
06-06-03 à 04:40

Re: Re:

C'est super! On va metre une séparation entre la partie "Lyane" et la partie "Comtesse"
Allez zoubixxxx

 
kroline
kroline
06-06-03 à 18:01

Ouin ! Ouin !

J'avais pas vu qu'il y avait déjà cette suite et j'ai écris ça :
Le petit groupe pénétra dans l'auberge ; un homme d'un certain âge s'avança vers eux et s'adressa directement au jeune homme qui avait ébranlé le coeur de Lyane.
Elle ne pouvait pas s'empêcher de le regarder, mais elle se faisait discrète ; elle était perturbé par les sentiments qui se frayaient un chemin dans son coeur ; ils étaient plus intenses chaque minute, chaque seconde qu'elle passait à l'observer. Elle ne comprenait pas, elle était amoureuse, elle en était sûre ; mais il y avait quelque chose de plus, une nuance qu'elle ne parvenait pas à saisir.
Du haut de ses 17 ans, la fille du Duc de Riel avait déjà eu de multiples amoureux ; elle était très jolie et ses grands yeux verts ainsi que ses boucles brunes avaient déjà causé bien des chagrins dans les coeurs des jeunes garçons de la région. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait tout partagé avec Joël, le fils du Duc d'Herry, il était son meilleur ami ; mais ces dernières années, elle s'était souvent demandé s'il n'existait pas plus que de l'amitié entre eux ; elle avait le sentiment de le connaître tellement bien... et elle était sûre qu'il la connaissait aussi par coeur.
Mais là, elle venait de comprendre qu'elle n'aimait pas Joël, comme on Aime, et qu'elle n'était pas amoureuse de cet inconnu comme sa soeur aînée, Eloïse, prétendait aimer tous les jeunes gens qui lui faisaient la cour.
Tout cela était différent, mais elle ne comprenait pas pourquoi.
Perdue dans ses pensées, elle laissait son regard errer autour d'elle sans vraiment regarder ce qui l'entourait. Systématiquement, ses yeux retrouvaient leur chemin vers Lui.
Quelques instants plus tard, il suivit le tenancier à l'étage faisant signe à sa troupe de le suivre.
Lyane suivit le mouvement, se demandant où elle allait passer sa première nuit loin de son foyer. Le vieil homme lui indiqua une chambre, elle attendit de voir les cinq jeunes hommes qui constituaient son cortège pénétrer dans deux autres chambres, puis elle se décida à entrer dans celle qu'on lui avait assigné.

Je suis vraiment pas très observatrice...
Bon, vois si ça peut se caser quand même dans l'histoire...Peut-être avant ce que tu as écris [Cha], en coupant la fin... Sinon, c pas grave. Dis moi qd même ce que tu en pense stp.
;-)

 
Niniane
Niniane
06-06-03 à 18:10

La suite ;-)

Finalement, ils durent tous rester à l'Auberge des rosiers, l'orage étant bel et bien décidé à éclater dans la soirée.
La nuit se passa sans encombres : Lyane avait dormi comme un bébé malgré les nombreux coups de tonnerre !
Elle ouvrit délicatement ses yeux d'émeraudes mais les refermit [ ?? ] aussitôt : la lumière de ce jour nouveau l'éblouissait..
Elle étira doucement ses bras au-dessus de sa tête et soupira d'aise. La jeune fille imagina avec délice sa vie future : ses habits, ses loisirs ... et ses amours !
Bien sûr, elle savait qu'aucune histoire n'était envisageable avec le Beau Domestique, jamais elle ne pourrait profiter de son sourire, de son regard, de ses lèvres... jamais...

Trois coups frappés à la porte la sortie de ses rêveries et la ramenèrent sur terre. Elle balbutia un pudique << Entrez >> tout en s'enveloppant de sa robe de chambre.
Une femme, à peine plus âgée qu'elle, entra dans la petite chambre : elle était vêtue d'une longue robe sobre qui enveloppait son corps un peu rondouillard.
Elle avait une bonne tête ! De grands yeux bleux, des cheveux blonds et bouclés montés en chignon, des joues dodues et un sourire radieux ! Cette femme illuminait la pièce tant elle semblait heureuse et bien portante.
De suite elle plue à Lyane, qui lui rendit poliment son sourire..

La domestique s'avança près de Lyane et lui expliqua tout ce qu'elle devait savoir : la situation de la comtesse, sa servante enfuie, ses neufs enfants.. Elle lui expliqua quelles seraient ses corvées et où elle logerait.
La damoiselle écoutait sagement, en acquièssant à chaque fin de phrase : celà fit rire la domestique !
Et puis, lorsque cette dernière eut fini son discours et ses explications, Lyane ne pût s'empêcher de lui demander son prénom.

<< Clara. Pour vous servir .. >>


 
Niniane
Niniane
06-06-03 à 18:15

Re: La suite ;-)

Oups Kroline! Nous nous sommes croisées...

Alors vous pouvez enlever ma première phrase ;-)

Moi j'adore ce que tu as écrit kroline !

bizoooos :-)


 
kroline
kroline
06-06-03 à 18:19

Re: Re: La suite ;-)

Marci, pareil pour toi !
L'ennui c que ce que j'ai écris ne colle pas avec ce qu'a écris Cha...
J'ai confiance en vs les filles (Cha et Cass) vs allez ns tirer ce mauvais pas ! Dans lequel je ns ai fourré...
;-)

 
Lili-la-tigresse
Lili-la-tigresse
06-06-03 à 19:11

TOUT sans fautes. enfin avec moins de fautes d'orthographe :)

HISTOIRE DE DEPART

Le sol trembla sous les sabots des chevaux du Comte de Lansaval. Lyane, qui guettait à la fenêtre depuis l'aube, gémit de contentement. Enfin... Enfin, ils venaient la chercher.
Du haut de ses dix-sept ans, elle fixa les cavaliers qui allaient l'emmener vers la gloire.
Servir de lectrice à la Comtesse de Lansaval mère... Quel tremplin vers Versailles!
La jeune fille se releva de sa bergère. Ses longs cheveux noirs, relevés en une couronne de tresses, ses grands yeux verts étincelants de joie et de défi, tout en elle était une promesse.
Oui, elle serait la prochaine Étoile de Versailles...

On frappa à la porte, Sofia, la nurse de Lyane pénétra dans la vaste chambre bordeaux.
"-Mademoiselle ! Les envoyés du Comte de Lansaval sont arrivés, vous êtes attendue en bas !"
Lyane n'arrivait toujours pas à le croire, elle attendait ce moment depuis des années maintenant. Elle allait avoir sa place à la Cour ; elle ne serait plus juste la fille du Duc de Riel, ou la soeur de Frédéric de Riel, le jeune homme le plus en vue de la Cour ; elle allait enfin devenir une adulte.
Elle se dirigeat vers sa glace, vérifia qu'elle présentait bien puis elle s'apprêta à descendre. C'était sans compter qu'elle était encore sous la responsablité de Sofia jusqu'à ce qu'elle franchisse le seuil de la propriété...
"-Mademoiselle ! Votre corset n'est pas assez serré, approchez !"
Une fois que sa robe fut bien ajustée, la jeune fille se retourna et s'adressa à sa confidente.
"-Sofia, merci pour tout ! Vous aurez toujours une place dans mon coeur. Je vous écrirai, c'est promis.
-C'est bien sûr que vous n'avez rien oublié ? Je ne serai plus là pour assurer vos arrières désormais, il vous faudra vous débrouiller seule !
-Je le sais Sofia, mais je n'ai pas peur, tu m'as bien préparée à cela !"
La vieille dame baisa le front de sa protégée, l'admira une dernière fois, puis elle sortit, ouvrant le chemin à celle qui était promise à un brillant avenir.
La jeune fille suivit sa gouvernante, courant presque tant son impatience était forte. Une volée d'escalier défila sous ses pieds, et elles franchirent la grande porte du chateau. Lyane inspira profondément l'air frais, espérant y puiser assez de courage pour ne pas pleurer. Elle allait tout quitter. Son chateau, sa nurse, sa famille... Mais, en contrepartie, quelle brillant avenir s'offrait à elle!
Elle baissa la tête, prenant une allure respectueuse de circonstance.

Elle se dirigeat vers les cavaliers précédé de sa nurse, elle les salua et écouta les dérniéres recommandation de Sofia:
-"Mademoiselle, soyez bien polie, suivez bien les conseils que l'on vous donnera, et...
-Oui, ne t'inquiéte pas Sofia, je ferai attention a moi, tu pourras me rendre visite?
- Ca serait avec plaisir mademoiselle Lyane mais à mon age, il m'est bien difficile de suppoter un si long voyage"
Elle colla sa bouche sur les joues de la jeune fille, et hésitant un instant, l'entoura de ses bras, comme une mére qui regrette de devoir quitter son enfant, Lyane senti comme une goute d'eau, lui couler le long de sa joue, Sofia était bien triste de voir s'en aller Lyane, mais elle savait que c'était grâce a ce travail qu'elle pouvait grandir!!
Lyane, monta sur le cheval que lui tendit un jeune homme, surement le fils de la contesse de Lansaval, il était d'une élégance...

 

Ses beaux cheveux roux encadrant son doux visage aux traits quelque peu féminins faisaient ressortir la beauté des ses yeux vert émeraude. Il semblait y avoir sur son visage autant de taches de rousseur qu'il y a, la nuit, d'étoiles dans le ciel; son sourire était si chaleureux que...
"-Mademoiselle? demanda-il, peut-être pourriez-vous montez sur le cheval..."
Lyane, arrachée à sa comtemplation, bredouilla quelque chose qui ressemblait vaguement à un "Euh... ou...oui, oui, bien sûr" avant de se diriger vers le bel étalon blanc qu'on lui présentait.

Lyane monta grâcieusement sur sa monture. Elle soupira d'aise. Elle suivit le jeune homme du regard et, quand il vint se placer au milieu des domestiques, elle hoqueta de stupeur.
Il était si beau, si élégant, si racé! Il ne pouvait pas etre un domestique! C'était impossible!
La jeune fille arêta de le fixer et regarda droit devant elle. Tout son corps était troublé, tellement qu'elle en oublia sa pauvre Sofia et partit sans un dernier signe de la main.
Le long cortège s'ébranla et l'on se mit en route sous le pâle soleil de cette fin d'après-midi.
Les terres du Compte de Lansaval se trouvait à une soicentaines de lieues. Lyane et son escorte n'y arriveraient pas avant la tombée de la nuit...


Les chevaux se lancèrent dans un vif galop : le corps tout entier de Lyane vibrait au rythme des fers des chevaux claquants sur le sol. Sa robe pourpre dansait dans le vent, laissant apparaître ses petits mocassins..
Raide sur son cheval, les yeux mouillés et le regard dans le vide, la jeune fille repensait à sa nurse qu'elle avait abandonnée... Elle espérait de tout son coeur que Sofia lui écrirait, au moins une fois... Au moins pour prendre de ses nouvelles... Au moins pour lui montrer qu'elle ne l'oubliait pas...

Elle était perdue dans ses pensées lorsqu'une goutte de pluie tomba sur le bout de son nez qu'elle avait petit et gracieux : le ciel s'était couvert de sombres nuages, et un orage s'annonçait..

<< Halte ! cria le valet qui menait le groupe, nous allons nous restaurer dans cette auberge, et, si l'orage nous prend de court, nous dormirons ici.
_ Mais, et la comtesse de Lanseval ?  Ne sera-t-elle pas inquiète en ne nous voyant point arriver ? prononça Lyane timidement.
_ Ne vous faites pas de soucis Mademoiselle, la comtesse a l'habitude, elle sait que nous arrivons souvent avec un ou deux jours de retard. De plus, les chevaux ont besoin de repos, et un peu de foin et d'eau ne pourront pas leur faire de mal !
_ Soit, se résigna Lyane, légèrement déçue de ne pas avoir pu rencontrer la dame le soir même. >>

Elle descendit grâcieusement de sa monture, et leva le nez. En lettre d'or était écrit :


<< Auberge des rosiers >>.


Quel doux nom !
Elle adorait les rosiers, surtout les roses anciennes : elle aimait les cultiver, et humer leur odorant parfum; elle aimait les voir s'épanouir et s'ouvrir dans toute leur splendeur; elle aimait les collectionner et les admirer toutes, tous les jours, en vantant leurs qualités à Sofia; mais le plus beau de tout, le plus magique, ce qu'elle préférait, était de recevoir un bouquet de rose de l'être aimé..
Ahhh.. si seulement ce beau domestique ( quel était son nom d'ailleurs ? ) pouvait lui offrir une poignée de roses, rien qu'une poignée,  en lui donnant à nouveau ce sourire si chaleureux qui lui avait fait monter le sang aux joues quelques heures plus tôt et qui l'avait rendue, en moins de 30 secondes, follement amoureuse...

 


PARTIE AJOUTEE DE CHA

La jeune fille sursauta. Qu'avait-elle pensé? Qu'elle aimait un domestique! Qu'elle folie! Elle releva la tête, arrogueusement, comme pour s'autodéfier de penser l'inverse. Elle entra donc, d'un pas conquérant et majestueux, dans la salle commune de l'auberge. Elle jeta sur tout un regard dédaigneux et alla s'assoir sur un fauteuil près de la grande cheminée de grès et réclama:
- Une soupe de cresson, bien chaude et bien salée!
Elle entreprit d'enlever sa mante trempée et de desserer, très légèrement, sa robe. Sa coiffure lui paisait mais elle préfèrait grader sa courrone de cheveux à défaut de véritable courronne.
- Mademoiselle... Votre soupe...
Lyane se returna vers la voix et sourit au nouveau venu lorsqu'elle eu finit de le détailler; un petit homme, aussi large que haut, à la face poupine et aux yeux bleu d'ange. Il l'a regardait avec émerveillement et lorsqu'elle prit son bol de soupe et soupira de joie comme si une sainte l'avait approché.
- Je suis vraiment enchanté d'héberger la magnifique fille du Duc de Riel, ne fut-ce que pour une seule nuit... Avez vous besoin d'autre chose?
Lyane fit signe que non et se retourna vers le feu craquant. Elle fixa les flammes et but à petites gorgées sa soupe.

PARTIE DE KROLINE.

Le petit groupe pénétra dans l'auberge ; un homme d'un certain âge s'avança vers eux et s'adressa directement au jeune homme qui avait ébranlé le coeur de Lyane.
Elle ne pouvait pas s'empêcher de le regarder, mais elle se faisait discrète ; elle était perturbée par les sentiments qui se frayaient un chemin dans son coeur ; ils étaient plus intenses chaque minute, chaque seconde qu'elle passait à l'observer. Elle ne comprenait pas, elle était amoureuse, elle en était sûre ; mais il y avait quelque chose de plus, une nuance qu'elle ne parvenait pas à saisir.
Du haut de ses 17 ans, la fille du Duc de Riel avait déjà eu de multiples amoureux ; elle était très jolie et ses grands yeux verts ainsi que ses boucles brunes avaient déjà causé bien des chagrins dans les coeurs des jeunes garçons de la région. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait tout partagé avec Joël, le fils du Duc d'Herry, il était son meilleur ami ; mais ces dernières années, elle s'était souvent demandé s'il n'existait pas plus que de l'amitié entre eux ; elle avait le sentiment de le connaître tellement bien... et elle était sûre qu'il la connaissait aussi par coeur.
Mais là, elle venait de comprendre qu'elle n'aimait pas Joël, comme on Aime, et qu'elle n'était pas amoureuse de cet inconnu comme sa soeur aînée, Eloïse, prétendait aimer tous les jeunes gens qui lui faisaient la cour.
Tout cela était différent, mais elle ne comprenait pas pourquoi.
Perdue dans ses pensées, elle laissait son regard errer autours d'elle sans vraiment regarder ce qui l'entourait. Systématiquement, ses yeux retrouvaient leur chemin vers Lui.
Quelques instants plus tard, il suivit le tenancier à l'étage faisant signe à sa troupe de le suivre.
Lyane suivit le mouvement, se demandant où elle allait passer sa première nuit loin de son foyer. Le vieil homme lui indiqua une chambre, elle attendit de voir les cinq jeunes hommes qui constituaient son cortège pénétrer dans deux autres chambres, puis elle se décida à entrer dans celle qu'on lui avait assignée.


PARTIE DE NINIANE

Finalement, ils durent tous rester à l'Auberge des rosiers, l'orage s'étant bel et bien décidé à éclater dans la soirée.
La nuit se passa sans encombres : Lyane avait dormi comme un bébé malgré les nombreux coups de tonnerre !
Elle ouvrit délicatement ses yeux d'émeraudes mais les referma aussitôt : la lumière de ce jour nouveau l'éblouissait..
Elle étira doucement ses bras au-dessus de sa tête et soupira d'aise. La jeune fille imagina avec délice sa vie future : ses habits, ses loisirs ... et ses amours !
Bien sûr, elle savait qu'aucune histoire n'était envisageable avec le Beau Domestique, jamais elle ne pourrait profiter de son sourire, de son regard, de ses lèvres... jamais...

Trois coups frappés à la porte la sortie de ses rêveries et la ramenèrent sur terre. Elle balbutia un pudique << Entrez >> tout en s'enveloppant de sa robe de chambre.
Une femme, à peine plus âgée qu'elle, entra dans la petite chambre : elle était vêtue d'une longue robe sobre qui enveloppait son corps un peu rondouillard.
Elle avait une bonne tête ! De grands yeux bleux, des cheveux blonds et bouclés montés en chignon, des joues dodues et un sourire radieux ! Cette femme illuminait la pièce tant elle semblait heureuse et bien portante.
De suite elle plut à Lyane, qui lui rendit poliment son sourire..

La domestique s'avança près de Lyane et lui expliqua tout ce qu'elle devait savoir : la situation de la comtesse, sa servante enfuie, ses neufs enfants.. Elle lui expliqua quelles seraient ses corvées et où elle logerait.
La damoiselle écoutait sagement, en acquièssant à chaque fin de phrase : celà fit rire la domestique !
Et puis, lorsque cette dernière eut fini son discours et ses explications, Lyane ne pût s'empêcher de lui demander son prénom.

<< Clara. Pour vous servir .. >>

 

MA PARTIE


"- Bien Lauranne, laissez-moi... ." La comtesse de Lanseval était bien lasse en cette fin d'apres-midi. Le temps était doux, mais encore frais, comme souvent en cette saison. La comtesse portât une main sur son ventre rebondi. Elle attendait son 9ème enfant, à 40 ans passés. Un vrai miracle croyait-elle. Elle ne pensait pas, à son age, etre encore capable d'enfanter. Elle le redoutait un peu, d'ailleurs. Le temps n'avait pas épargné ses forces. Son mariage, très tôt, avec un homme beaucoup plus vieux qu'elle. Elle avait espéré qu'il décède vite, mais une douce magie l'avait envahie auprès de cet homme. Maintenant, elle redoutait que le seigneur rapelle à lui ce beau vieillard, qu'elle aimait tendrement. Le seigneur! Il avait toujours semé des embûches sur sa route, afin de l'éprouver. Mais elle etait là, à quarante ans passés, à porter son neuvieme enfant.

Ensuite elle était venue à la Cour, encore jeune, afin de servir d'appui à son Comte de mari. Paris, ce n'était pas comme la campagne, il fallait paraître, être forte, rayonner, masquer, tricher et intriguer. Tout y était plus compliqué. Surtout quand votre beauté et l'âge de votre mari font aller bon train les mauvaises langues. Mais elle avait résister. Elle était toujours là, son mari aussi, sa réputation sans tache.

Ses neufs enfants, enfin presque neuf enfants. Un petit mort avant même d'être né. Un autre n'ayant pas passé plus de deux ans avec eux. Deux petits garçons en plus... Juste après un petit malingre et deux filles... Elle pensait alors que son mariage était maudit. Mais bien vite vinrent les jumeaux, beaux, fort, racés... Tout comme leur père. Puis vinrent encore deux filles...Et voilà, la relève... A 40 ans. Bien sur, il y avait cet autre, celui qu'elle n'osait pas nommer...Né alors qu'elle n'avait que 16 ans, abandonné aux domestiques... Celui qu'elle avait tu pendant si longtemps avant de craquer, un soir, et de tout avouer à son mari. Il avait été tellement compréhensif... Mais elle devait se taire à la Cour, afin de ne pas devenir une arme dans les intrigues contre son mari. Le neuvième donc, allait poindre son nez, d'ici la fin de la saison...

Et cette courtisane, cette petite sotte qui trouve judicieux de s'enfuir avec un amant juste avant que ne commence la saison des réjouissances à Versailles... Juste au moment le plus fatiguant pour une dame de la Cour... Enceinte, qui plus est... Plus toute jeune de surcroît. Et mariée au Comte de Lansaval... Non, elle s'était enfuie!! Elle qui détestait avoir à faire avec du nouveau personnel... Il allait falloir accueillir la nouvelle venue, lui montrer les usages, faire bonne figure, y compris devant ses fautes! Vraiment, elle n'avait pas besoin de ça.

D'autant plus qu'on disait jusqu'à la Cour que la fille du seigneur de Riel était belle comme le point du jour...

 

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Voila les filles :) je pense en rajouter encore un peu sur la Comtesse :) quelle merveilleuse idée :)

 

 


 
Lili-la-tigresse
Lili-la-tigresse
06-06-03 à 20:09

La suite de la Comtesse.

"-Bien, trève de faineantise!" se dit la Comtesse. En effet, il etait déjà tard et elle ne s'était pas encore occupée du repas. Elle n'avais même pas fini ses taches de l'apres-midi.Elle aimait prendre part aux préparatifs du dîner, les fleurs dans les vases, des roses surtout. Elle et son mari les aimaient de tout leur coeur. Les fleurs, donc, la table, les mets, leur cuisson, leur préparation, elle ne rechignait pas à mettre la main à la pâte. Un peu plus de sel par ici, une creme plus légère par là, on redresse un peu le plat et voilà, le dîner est parfait. Elle tenait beaucoup à avoir un intérieur impeccable. Sa nourrice lui avait maintes et maintes fois répété, lorsqu'elle etait petite, que l'intérieur reflétait l'extérieur. Ainsi, elle veillait à ce que son logis, sa mise soit toujours irréprochable. Au fil des années, son mari s'était habitué à retrouver une femme dont les atours et le service étaient parfaits. Il savait ainsi quand il rentrait d'une dure journée de labeur qu'il trouverait sa femme, ses enfants et un délicieux repas tout chaud qui l'attendaient. Il savait aussi que l'organisation de sa femme leur permettait de faire face à toutes les circonstances. Si un dîner d'affaire s'organisait à l'improviste, il savait qu'il pouvait emmener les dignitaires et autres collaborateurs chez lui. Sa maison était toujours impeccable et personne ne se sentirait en trop, dans les pièces luxueusement décorées et entretenues de leur logis parisien. Il pensait qu'après toutes ses années, sa femme avait le droit de se relacher, de déléguer les tâches ménagères à une suivante, surtout maintenant qu'elle etait enceinte. Mais la Comtesse ne prétendait pas déléguer quoi que ce soit à qui ce soit.

AAAAH Mélisandre, quelle merveilleuse épouse. Depuis toutes ses années, jamais son dévoûment n'avait faibli. Bien sûr, au début, il avait bien senti quelques réticences dans l'attitude de cette menue jeune femme de tout juste 20 printemps. Il avait même eu mal au coeur de l'enlever, elle si jeune, à sa famille. Mais il devait se remarier. Même si il avait encore beaucoup de peine d'avoir perdu son épouse en couche a peine deux ans plus tôt. Le Comte Pierre de Lansaval avait fait un premier mariage d'amour. Avec Elisabeth, Jeune normande dont la famille était fortunée en Angleterre. Son père ne lui avait jamais vraiment pardonné de s'être marié avec cette roturière. Leur mariage avait été long et plein d'amour. Malheureusement, la première grossesse de sa femme, très tardive malgré leurs efforts, l'avait emportée. Elle et le bébé. Son travail le retenait beaucoup à Versailles. Elisabeth n'avait jamais vraiment aimé Paris. Elle qui était née dans les verte prairie d'angleterre avant de s'établir en Bretagne, près du château des Lansaval. Elle ne s'était jamais plainte mais il voyait bien l'eclat de ses yeux bruns, presque fauves s'étioler jour apres jour. Son travail le retenait longtemps loin d'elle. Il n'avait pas le temps de s'occuper d'elle, de la distraire, parfois même pas le temps de l'embrasser.

Une fois veuf, il avait juré de ne plus se marier, son travail, son sacerdoce lui prenant trop de temps pour s'occuper d'une épouse. Puis le temps l'avait rattrapé. il avait bien vu que sans femme, Paris était moins agréable, moins malléable. Les attraits d'une femme parfaite maîtresse d'intérieur font parfois des miracles, là où la diplomatie a échoué. Poussé par ses amis, et par la nécéssité, il fallait bien l'admettre, il s'était donc mis en quête d'une nouvelle épouse. Son ami de toujours, le vieux Duc de la Moire, lui avait parlé d'une de ses nièces, issue d'une grande famille noble mais désargentée. Cette beauté, lui avait-il dit, allait compter ses 20 printemps et croulait sous les prétendants. Elle prétendait n'en épouser aucun, malgré les colères de son père. Avec l'appui du Duc, sa fortune personnelle et sa position en vue, le Comte de Lansaval était certain un prétendant de choix. Inespéré pour une jeune femme venant d'une famille pauvre. Il y avait bien aussi cette Heloîse de Riel, soeur du jeune Frédéric de Riel, qui s'était jetée à ses pieds lors d'un des bal de la Cour. Elle avait fait semblant de glisser, la petite maligne, afin de s'écrouler ( fort grâcieusement d'ailleurs) à ses pieds. Elle ne l'avait pas quitté de la soirée, après cela. Cette péronelle de 16 ans à l'époque savait y faire avec les hommes. Un homme moins averti que lui s'y serait sûrement laissé prendre. Mais il avait vu juste : elle ne courrait qu'après les grosses fortunes. Il avait fini par faire sa demande auprès des parents de la future comtesse Diane de Lansaval et avait épousé la jeune femme. Il avait eu peur de la déraciner, de la jeter en pâture aux courtisans de Paris mais le vieux Duc lui avait fait remarquer que la petite, comme il l'apellait, était bien plus maligne qu'elle n'y paraissait.

20 ans après le  soir de ces noces improbables, il pensait à elle avec cette tendresse empruntee de respect qui l'avait subjugué ce fameux soir. Elle était apparue, toute de blanc vêtue et lorsqu'elle l'avait apperçu elle n'avait pas cillé. Le Comte se savait séduisant malgré son âge mais il savait aussi que les jeunes femmes rêvent à des mariages plus romanesques que le sien. Elle n'avait pas tressaillit, pas sourcillé lorsqu'ils ont été présentés. Elle l'avait respectueusement salué, avant de prendre place près de lui, à l'Eglise et de lier son destin à celui du Comte pour l'éternité. 20 ans déjà... et toujours ce respect, toujours cette maturité, peu commune pour une femme élevée à la campagne, cette conscience aigue des jeux de pouvoirs. Il avait bien de la chance d'etre aimé d'une femme pareille. Car elle l'aimait, il n'en doutait pas. Bien sûr les débuts ont été difficiles mais à présent elle lui témoignait une telle affection que rentrer chez lui était devenu une fête. Il avait même réussi à oublier Elisabeth. Enfin presque.


 
Lili-la-tigresse
Lili-la-tigresse
06-06-03 à 20:14

Re: La suite de la Comtesse.

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarg il faut lire :

"-Bien, trève de fainéantise!" se dit la Comtesse. En effet, il était déjà tard et elle ne s'était pas encore occupée du repas. Elle n'avais même pas fini ses tâches de l'apres-midi. Elle aimait prendre part aux préparatifs du dîner, les fleurs dans les vases, des roses surtout. Elle et son mari les aimaient de tout leur coeur. Les fleurs, donc, la table, les mets, leur cuisson, leur préparation, elle ne rechignait pas à mettre la main à la pâte. Un peu plus de sel par ici, une creme plus légère par là, on redresse un peu le plat et voilà, le dîner est parfait. Elle tenait beaucoup à avoir un intérieur impeccable. Sa nourrice lui avait maintes et maintes fois répété, lorsqu'elle etait petite, que l'extérieur reflétait l'intérieur.

"- Ainsi, tenir son intérieur, ne pas laisser d'autres personnes tout régir à votre place reflète votre bonne éducation ainsi que votre intelligence, Mademoiselle. Rangez, arrangez, décorez, tenez vous au courant, vous deviendrez une femme précieuse pour votre mari. Et tout ce que vous lui donnerez comme satisfaction, il vous le rendra au centuple". Ainsi disait cette bonne Prudence. Elle avait raison. La comtesse pouvait le voir tous les jours. 


 
CharlottAmorr
CharlottAmorr
09-06-03 à 13:53

Re: Re: La suite de la Comtesse.

SSSSSSTTTTTTOOOOOOOOPPPPPPPP!!!!!!!
Tout le monde arette d'écrire! Je vais mettre toute la suite dans un autre post en arrangeant pour tout mettre, mais please ne posté plus de comment sur cet article!